marc sony ricot
Claude Bernard Sérant
Son adresse e-mail : serantclaudebernard@yahoo.fr

Ses derniers articles

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Les déterminants de la santé dans les slogans et les pancartes à la Journée mondiale du Sida en Haïti

02 déc. 2024
En ce 1er décembre 2024 qui consacre la Journée mondiale de lutte contre le Sida, à l’hôtel Montana, les statistiques se déploient. Sur le support de fond, qui illustre en grand format les informations, se lit : « Suivons le chemin des droits. » (An n respekte dwa tout moun pou n fini ak sida).
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La grande surprise de la 49e édition du prix Henri Deschamps 2024

02 déc. 2024
Chaque année, en présence des membres du conseil d’administration de la Maison Henri Deschamps et des membres du conseil d’administration de la Fondation Lucienne Deschamps, un jury remet le prix Deschamps à un lauréat lors d’une cérémonie officielle organisée généralement dans un hôtel à Pétion-Ville. En ce dernier mois qui clôture l’année 2024, les participants qui ont envoyé leur manuscrit ne récolteront aucun trophée. La raison ? L’excellence littéraire n’a pas été au rendez-vous.
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Festival de jazz de Port-au-Prince reporté

20 nov. 2024
Il y a des nouvelles qui vous tombent dessus comme un coup de massue. Le festival de Jazz de Port-au-Prince, PAPJAZZ que tous les jazzophiles attendent est reporté sine die.
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Attention, peuple en danger !

19 nov. 2024
Jusques à quand les populations dans les camps de déplacés continueront-ils de souffrir ? Jusques à quand les populations souffrantes d’Haïti resteront-t-elles à la merci des bandits armés ?
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Maurice Léonce, pour un ultime voyage à 103 ans

05 nov. 2024
Maurice Léonce, le doyen des poètes, est mort. Il avait 103 ans. Il a tiré sa révérence le lundi 4 novembre 2024, à Jérémie, laissant derrière lui ses six enfants et ses 64 petits-enfants dans une profonde réflexion sur le sens de la mission de l’être humain sur terre.
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Ama Makeda, un talent multiple à l’Éveil spirituel au Karibe

25 oct. 2024

Une lamelle de tronc d’arbre encastrée dans de la résine se détache sur fond d'un bleu turquoise, en vagues marines ; elles ornent un plateau.

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À quinze ans, j’ai rêvé d'Ogou Feray

22 oct. 2024
Née dans une famille protestante, Tamara Néoma Saint-Fleur allait à l’église et priait avec foi. C’est Ogou, le patron des forgerons, qui va lui forger un nouveau destin. Elle deviendra manbo. Nous avons rencontré cette prêtresse vodou à la foire de l’Éveil spirituel au Karibe. Elle raconte.
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Gros plan sur « Li jou », un spectacle inscrit dans l’éveil spirituel au Karibe

21 oct. 2024
Voici près de deux siècles, nos ancêtres, qui n’avaient pas la même capacité intellectuelle que nous, sont arrivés à libérer tout un peuple du joug de l’esclavage. Avec les moyens de bord, pour échapper au même sort que les colons ont infligé aux Taïnos, ils ont brisé leurs chaînes. Et voici que deux siècles plus tard, ceux qui paraissent avoir une capacité cognitive plus évoluée qu’eux œuvrent à tisser tout un maillage de chaînons à la grande chaîne. Comme des moutons, nous mettons des chaînes dans nos mains et dans nos pieds parce que d’autres avant nous l’avaient fait. Tout le drame de « Li jou! » est là.  « Li jou! », – conception, réalisation Maëlle Figaro David, mis en scène par Florence Jean-Louis Dupuy, présenté les 18, 19 et 20 octobre 2024 au Karibe, dans le cadre des journées de l’Éveil spirituel – signe  de nouvelles voies mystérieuses dans le champ de l’introspection.  
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Qui donc ira jeter des fleurs au Pont Rouge?

16 oct. 2024
Comme d’habitude, tous les ans, on commémore le 17 octobre 1806. Cette année encore, des discours nous porterons à nous rappeler que Jean-Jacques Dessalines est l’un des pères fondateurs de notre patrie. Il est dans la galerie des héros qui mettent en relief le jour de la proclamation de l’Indépendance d'Haïti, le 1er janvier 1804. Ce 17 octobre 2024, est un jour de repos, un jour de commémoration où moutonneront les mêmes discours. De véritables clichés. Jamais on ne verra affleurer des paroles de vie, jamais ne se produira de l’électricité dans ces mots pour nous rappeler que ceux-là mêmes qui devraient nous guider vers la véritable indépendance d’Haïti sont aussi ces bras qui continuent à assassiner leurs frères de sang. Aujourd'hui, un discours sur l’assassinat de Dessalines ne devrait-il pas porter nos élites à prendre conscience de leur indifférence vis-à-vis de ce peuple abandonné sans éducation, sans école, sans université, sans travail, un peuple livré à lui-même et que l’on indexe partout où il passe sur la terre? Quelle douleur infinie pour un peuple qui court à droite et à gauche comme une poule sans tête! 218 ans après ce crime, Pont rouge devrait-il rester toujours comme un cliché? Lisons, dans Besoin de poème, ce morceau d'anthologie du cofondateur du Spiralisme, René Philoctète. Les mots de notre poète condensent en image et harmonie avec toute une force suggestive, tout ce qui pourrait se dire dans un fleuve verbal.
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Le Pont Rouge

16 oct. 2024
Coriolan Ardouin, un poète du Cénacle des Frères Nau, a campé l’Empeur Jean-Jacques Dessalines dans « Pont rouge », un poème qui nous rappellera toujours un crime resté impuni. Tous ceux-là qui ont trempé leurs mains dans le sang de l’Empereur ont réussi allègrement à gravir de hauts échelons dans la république d’Haïti. Le 17 octobre 1806 a marqué leur ascension : pour le meilleur de leur groupe, de leur cercle, de leur clan ; mais pour le pire sur le plan de la collectivité. Il est à se demander : pourquoi ce qui est droit, ce qui est moral se révèle assez souvent des batailles perdues dans notre République ? 218 ans après, n’est-il pas légitime de se demander : Pont Rouge que l’on commémore tous les ans, a-t-il un sens pour nous autres qui assistons impuissants à la déchéance de notre société ? En 2024, le sang de Dessalines crie depuis le Pont rouge. Quelle force nous anime-t-elle pour que nous n’ayons aucun égard pour nos frères? Quelle force nous anime-t-elle pour qu’aujourd’hui nous évitions de plus en plus la lumière pour être aspirés par les gouffres de la mort?