Chaque année, comme le veut la tradition, le Chemin de croix à Port-au-Prince actualise la Passion du Fils de l’Homme dans la commémoration du Vendredi saint. Il n’y a pas si longtemps que les quatorze stations du Christ étaient vécues grandeur nature sur la voie publique : de Lalue au Champ de Mars, le temps biblique se recréait pour les fidèles catholiques. Avec l’insécurité, le Chemin de croix d’un pays sans défense pour le droit à la vie n’en finit pas.

Serge Villedroin n’est plus. Il a semé des graines de talents dans le terreau culturel d’Haïti. Ce grand pianiste sera toujours présent dans notre cœur. Pour saluer son dernier voyage, ses funérailles seront chantées le mardi 8 avril, 11 a.m, à l'église Sainte Thérèse de Pétion-Ville.

À l’heure où l’on célèbre la Journée mondiale de la santé autour du thème « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir », en Haïti, toutes les 100 000 naissances, 630 femmes meurent à l’accouchement. Les familles qui vivent ces moments tragiques sont dévastées. « Ce taux est de sept fois plus élevé que la moyenne internationale fixée par les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030. En vieux routier du journalisme couvrant depuis une bonne vingtaine d’années les activités sanitaires, nous n’avons qu’à parcourir nos papiers pour nous rendre compte que tous les ans, le même refrain familier nous rabat les oreilles. C’est lassant d’entendre : « Haïti détient le record du taux de mortalité maternelle le plus haut du continent américain ».

Dans les faits, le monde créolophone foisonne d’une diversité de créoles construites sur des bases lexicales qui diffèrent les unes des autres. Le lecteur va-t-il trouver cette diversité dans ce magazine qui se veut international ? « Bien sûr. FELmag fait la promotion de la langue créole dans sa diversité enrichissante. Et, cela fait toute la beauté de notre démarche qui s’inscrit d’emblée dans la perspective de l’intercompréhension « automatique de créolophones de divers horizons géographiques. Créolophones haïtiens et créolophones mauriciens ou seychellois doivent pouvoir se comprendre et se lire sans se casser la tête. C’est important pour cette dynamique de construction de la créolophonie solide et solidaire.

Quoi de plus beau qu’un rire ? Le poète est sensible à cette expression enjouée de la bouche et des yeux. Claude Bernard Sérant, touché par les ailes de la muse, vient enrichir le corpus de la littérature intimement liée à la joie de vivre. Un rire, quel reflet divertissant du corps saccadé par un vif contentement. Le poète voit pétiller le soleil dans la blancheur des lèvres ouvertes à fendre l'âme.

« Le carnaval est une fête populaire, elle offre l’opportunité à toutes les familles de l'art. Il s’exprime particulièrement en formant une sorte de tchaka culturel comestible, aphrodisiaque, capable de faire tourner la tête d’Ogou Feray. À Jacmel cette festivité populaire se sécurise sur sept piliers », selon le directeur départemental du ministère de la Culture dans le Sud-Est, Ancion Pierre-Paul. Retour sur le carnaval de Jacmel à travers les yeux de ce journaliste.

Le P'ti Club, une organisation haïtienne qui a pris ancrage en Floride aux USA, met tous les atouts de son côté pour célébrer les 70 ans du compas dans la communauté de Broward, près de la ville de Miramar, en Floride. Musique et peinture feront un beau mariage.

Le carnaval à Jacmel, c’est l’esprit festif de la capitale culturelle d’Haïti. On aime cette bamboche pour son déploiement de couleurs, ses parades, ses rois et ses reines qui dansent sur des chars allégoriques au son de méringues entraînantes. Naëva Pierre du Ballet Grand Soleil promet de danser pendant les jours gras et de faire découvrir son talent au monde entier.

Florence Jean Louis Dupuy est revenue en force avec la flamme de la conviction que donne le grand héritage de notre histoire avec « Femmes-Soleils ». Cette pièce de théâtre conçue dans le cadre des activités du réseau des écoles haïtiennes associées de l’UNESCO, l’éducatrice et metteure en scène l’a présentée le vendredi 14 février 2025, jour de la Saint-Valentin, en l’église Saint-Vincent de Paul, Thomassin, devant un public d’écoliers.   

Le carnaval frappe à nos portes à grands coups de pulsions musicales. Jacmel, la métropole du Sud-Est se prépare à entrer dans la danse. La ville de René Depestre a engagé un chorégraphe, le professeur Brusma Baphnis. Au centre de Convention de Jacmel, il ordonne et règles les pas et les figures de danse de 270 danseurs et danseuses qui vont défiler à l’avenue Barranquilla le dimanche 23 février 2025.