Le récent tweet du conseiller-président Emmanuel Vertilaire rappelant publiquement à Fritz Alphonse Jean qu’il n’est pas Président de la République et qu’il ne peut exercer seul un magistère politique met en lumière les malaises qui finiront par miner le Conseil Présidentiel de Transition.
Sur le théâtre tragique qu’est notre pays, les dirigeants doivent jouer leur rôle avec plus de sagesse et de perspicacité.
Le plus grand drame du CPT et du gouvernement est qu’ils ne sont pas perçus comme une nécessité par aucun groupe social.
Lorsqu’un pouvoir n’est soutenu ni par la légalité constitutionnelle, ni par la légitimité populaire et qu’il ne peut même pas mesurer le degré de sa défaveur dans la population, il est en l’air et peut sombrer à n’importe quel moment.
Lord Balfour disait du jeune Winston Churchill qu’il voyait en lui un jeune homme plein de promesses, mais qu’il était seulement un jeune homme qui faisait des promesses.
Leslie Voltaire a-t-il décidé de cultiver son propre jardin? Ce que je sais de lui me donne à penser qu’il n’est pas homme à se berner d’illusions.
Charles de Gaulle disait des partis politiques français qu’ils cuisaient leur petite soupe sur leur petit feu.
Si Leslie Voltaire a triomphé de Conille dans le duel qui les opposait, c’est surtout en raison des maladresses de celui-ci que de la toute-puissance de celui-là.
Voltaire et Conille se jettent des pierres dans leurs jardins respectifs sans se rendre compte qu’ils font des moulinets dans le vide.
Tous les Haïtiens et toutes les Haïtiennes d’ici et d’ailleurs savent que nous avons perdu depuis longtemps les attributs attachés à notre souveraineté.